40 ans d’action – Témoignage de John Emil, jeune volontaire d’un projet de sensibilisation à l’exploitation sexuelle des enfants en ligne aux Philippines

23 décembre 2020

Depuis sa création il y a 40 ans, l’action d’Asmae – Association Soeur Emmanuelle a profité à plus de 500 000 bénéficiaires. Aux Philippines, les équipes d’Asmae accompagnent des associations locales dans un contexte où plus de 10 millions d’enfants sont considérés comme particulièrement vulnérables : malnutris, non éduqués, travaillant, dans la rue, ou soumis à des violences. Actuellement, 60 000 à 100 000 enfants sont impliqués dans des réseaux de prostitution. Kanlungan Sa Erma, partenaire d’Asmae, aide et protège les enfants des rues à Luzon. John Emil O. Palacio, jeune philippin de 18 ans, participe au projet de l’association pour sensibiliser ses pairs à l’exploitation sexuelle des enfants en ligne. A l’occasion des 40 ans d’Asmae, ce jeune facilitateur témoigne de ce que cette activité lui a permis d’accomplir. 

Comment appréhendez-vous le déroulement de cette activité ?

Je suis hésitant et enthousiaste à la fois. Nous allons être sensibilisés à l’exploitation sexuelle des enfants en ligne (ESEL), il y aura des séminaires à ce sujet pour être équipés avant d’enseigner cela à nos pairs. Je suis hésitant car c’est en ligne et je sais que ce sera difficile, et enthousiaste car c’est une opportunité pour nous de nous préparer à la nouvelle normalité virtuelle et d’en apprendre plus.

Cette activité est-elle importante pour vous ? Pourquoi ?

Absolument, oui ! Nous faisons face à une pandémie et sommes en transition vers une nouvelle normalité. C’est pourquoi il est vraiment important que nous soyons sensibilisés à l’ESEL, à la manière d’être en sécurité et à ses dangers. En particulier les enfants et les jeunes des rues. Cette activité permet de prévenir les enfants et les jeunes des dangers de l’ESEL en ligne. De plus, cette activité encourage les enfants et les jeunes à aider les autres, à bloquer les personnes abusives en ligne et à signaler leurs méfaits. Imaginez que des enfants utilisent leurs gadgets sans surveillance, c’est vraiment alarmant et il faut y remédier.

Comment l’activité vous a-t-elle aidé, vous et votre communauté ?

J’ai pu avoir une idée concrète sur l’ESEL et j’ai pu ainsi me donner les moyens d’enseigner aux autres. Grâce à cette activité, j’ai pu inspirer et éduquer mes pairs et cela me donne un sentiment d’accomplissement. Ce n’est qu’un petit pas pour résoudre tant de problèmes dans le pays, mais je crois que cela aura un effet domino pour encourager d’autres enfants et jeunes à être informés de ce qui se passe réellement, et pour qu’ils participent à cet élan.

Quels sont vos espoirs et vos attentes pour l’année à venir ?

Que les enfants et les jeunes soient responsabilisés et s’impliquent davantage dans ce genre d’activité. Beaucoup d’entre eux pourront défendre les autres et défendre leurs droits. Je n’arrêterai jamais de rêver d’une communauté ou d’un monde dont l’amour et Dieu seraient le fondement ! Où nous serions tous ensemble à combattre les problèmes et les calamités, et non les uns contre les autres.

Quel message aimeriez-vous partager, en particulier avec ceux qui souhaitent apporter un soutien plus important à ce genre d’activité ?

Puissiez-vous continuer à soutenir les efforts visant à atteindre et à inspirer les jeunes afin qu’ils puissent se prendre en charge pour un monde meilleur. Nous continuerons à rêver et à espérer.