Madagascar : appui à un centre de sans-abris

8 juin 2023

À Madagascar, la pauvreté atteint l’un des niveaux les plus élevés au monde avec un taux de pauvreté de 75% et d’extrême pauvreté à 55%*. Le projet d’appui au centre de sans-abris AIM (Akany Iarivo Mivoy) qui accueille des familles en grande difficulté, permet la prise en charge éducative d’enfants âgés de 3 à 12 ans. Le centre, avec l’appui d’Asmae, met en place différentes activités pour les jeunes enfants et des ateliers d’alphabétisation pour les plus grands. Il s’agit également d’impliquer les parents dans le suivi et la prise en charge de leurs enfants.

Faciliter l’intégration à l’école des enfants hébergés dans le centre

Grâce au projet, Asmae propose aux enfants un accueil transitoire vers une réinsertion dans une école ou un centre socio-éducatif adapté à leurs besoins. Le projet a permis de créer deux types d’accueil assurés par notre partenaire AIC au sein du centre : un préscolaire pour les enfants de 3 à 5 ans et une remise à niveau pour les enfants de 6 à 12 ans. Ces deux dispositifs sont adaptés aux besoins spécifiques des enfants et les programmes sont conçus avec des méthodes pédagogiques ludiques et participatives. Ainsi, 74 enfants ont bénéficié de sessions d’alphabétisation et 80 kits scolaires ont été achetés. L’objectif d’Asmae est de faciliter l’intégration de ces enfants dans les Écoles Primaires Publiques (EPP). 37 filles et garçons entre 6 et 12 ans et 5 enfants de 3 à 5 ans sont entrés en EPP, 10 dans un centre de remise à niveau. 54% des enfants scolarisés sont passés en classe supérieure, un résultat positif au vu du faible niveau scolaire de départ. L’ensemble des frais de scolarité a été pris en charge.

Renforcer les compétences sociales

Les progrès des enfants sont également probants dans ce domaine. L’amélioration de l’hygiène corporelle, des capacités relationnelles, de l’affirmation de soi sont de nouveaux acquis pour les enfants, utiles pour leur développement et leur vie en société. Ils savent se présenter et présenter leur famille, ils savent pratiquer les rituels d’hygiène le matin afin d’être propre avant d’aller en classe. Ils ont également beaucoup progressé dans l’intégration des règles de vie en collectivité et dans leur capacité d’expression. De plus, les enfants ont témoigné prendre plaisir à aller aux activités.

Impliquer les enfants dans la scolarité des enfants

Différents ateliers avec les parents ont été mis en place afin de les impliquer et les informer sur des thématiques liées à la scolarisation des enfants. Le but est d’établir un climat de confiance vis-à-vis des activités pédagogiques et susciter l’adhésion des parents et des enfants. L’impact a été positif : ils soutiennent mieux leurs enfants dans leurs apprentissages (suivi des devoirs, résultats scolaires) et s’investissent plus dans la vie de l’école (réunions des parents). Certains parents accompagnent les enfants à l’école, ce qui n’est pas une pratique évidente pour des parents habitués à vivre dans la rue.

« Avant, nous n’avions pas de maison et vivions au marché. Parfois, je n’avais rien à manger le matin. Je n’allais pas encore à l’école et je demandais de l’argent dans la rue pour donner à ma maman. Quand on est arrivés au centre, on nous a logé dans cette grande maison avec un vrai lit. Nous mangeons trois fois par jour et nous avons aussi des goûters. On m’a introduit à l’école du centre, les éducatrices sont très sympas, elles nous enseignent à lire, à écrire. Nous apprenons aussi des récitations et des chansons. Je me sens bien car il y a des jouets et des amis. »

Andy, 5 ans, bénéficiaire du projet

Asmae remercie les partenaires qui contribuent au financement du projet : la Région Ile-de-France et le Fonds de Dotation Transatlantique