Philippines : lutter contre les violences sexistes

29 août 2023

Dans le cadre du programme « Cap Jeunesse », dont fait partie le projet « GRACED », Asmae intervient pour renforcer la responsabilité des autorités locales dans la lutte contre les violences sexistes/basées sur le genre. Il s’agit également d’améliorer les capacités des jeunes en les rendant acteurs et actrices pour éliminer, au sein de leurs sphères, ces violences. Jhelo A. Balbaera, responsable d’une association d’élèves dans un lycée partenaire d’une école partenaire, nous parle de son engagement au sein du projet.

Quelles actions sont menées auprès des jeunes ? Qui participe ?

Pour appréhender et prévenir les violences sexiste/ basées sur le genre (VBG) dans les écoles, à la maison, et au sein des communautés en ligne, des activités de renforcement des capacités pour les représentants d’élèves sont dispensées. Ils sont formés pour planifier et mener des campagnes de prévention et des séances de sensibilisation entre pairs dans leurs écoles. Des forums sur les VBG sont aussi organisés au niveau national et local pour faire comprendre aux jeunes l’importance de ce sujet. Les enfants et les jeunes sont très enthousiastes à l’idée d’en apprendre plus sur le genre et les VBG car ces thèmes sont peu abordés dans leurs cursus scolaires. Ils se sentent concernés car la plupart, ont vécu au moins une forme de violence basée sur leur genre, notamment à l’école en tant que victimes ou témoins. Ils ont également souligné le fait de se sentir dépourvus lorsqu’ils étaient témoins d’une situation de violence, ne sachant pas où la signaler.

Pourquoi est-il important d’intégrer la participation des jeunes aux activités ?

Il est important d’intégrer la participation des jeunes car il s’agit de leurs droits fondamentaux. Les jeunes, en tant que détenteurs de droits, ont les capacités de planifier et d’agir de manière proactive sur les questions qui les concernent. L’interaction entre pairs est une approche efficace dans les activités du programme de développement de la jeunesse, car les jeunes écoutent davantage des personnes du même âge, du même milieu et qui ont les mêmes intérêts qu’eux.

Comment faites-vous participer les responsables institutionnels ?

L’amélioration de la responsabilité des institutions est l’un des objectifs du projet « GRACED », c’est pourquoi nous collaborons de manière étroite avec les instances gouvernementales, comme le ministère de l’Éducation et les municipalités. Nous avons organisé des formations de renforcement des capacités pour ces instances dans le but d’établir des mécanismes d’orientation en matière de VBG ainsi qu’une gestion des cas. Nos actions de plaidoyer permettent de développer une collaboration à long terme avec les institutions. Grâce à la diffusion des résultats de l’étude sur les VBG, qui fournit des preuves sur les expériences vécues par les élèves, les autorités scolaires ont identifié certaines recommandations et ont également exprimé leur volonté de poursuivre leur collaboration avec Asmae pour traiter et prévenir les VBG dans les écoles.

Que souhaitez-vous pour l’avenir ?

Mon souhait personnel est que chacun bénéficie d’un traitement égal et soit accepté par tous. Je souhaite également que notre école accorde un traitement égal à tous les élèves.

Asmae remercie les partenaires qui contribuent au financement du programme : Agence Française de Développement, Mille et un Repas, et les fondations Sancta Devota, Valoris, Air France et Sawiris.