Service civique : retour sur une expérience partagée !

18 juillet 2018

Claire et Clara viennent d’achever leur service civique au sein d’Asmae. Pendant 9 mois, elles ont sensibilisé plus de 2000 élèves et professeurs aux droits de l’enfant. Elles reviennent sur leur expérience et les motivation qui les ont conduites à intervenir dans une trentaine d’établissements scolaires en Ile-de-France et en région : 

 

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Pourquoi vous êtes-vous engagées comme service civique et pourquoi au sein d’Asmae ?

Claire : J’étais dans une phase où je questionnais un peu mon avenir professionnel. J’étais éducatrice spécialisée pendant deux ans. J’ai reçu une newsletter d’un site qui envoie des annonces d’associations solidaires et internationale. Et dedans, il y avait le service civique pour Asmae. Je connaissais déjà le personnage sœur Emmanuelle et l’idée d’aller dans les écoles, de créer des outils et faire de la sensibilisation, j’adorais déjà donc je me suis dit allez !

Clara : Je faisais des études de droit, et je me suis retrouvé en troisième année, dans une impasse où je n’étais plus satisfaite et où je me disais « Qu’est-ce que je vais faire de ma vie ? ». J’avais entendu parler du service civique la fin de mon bac. Et j’y ai repensé pendant cette année de fac, en me disant que c’était peut-être le moment de faire quelque chose de plus concret. Je me suis donc lancée à la recherche d’une mission de service civique la plus longue possible pour voir si le domaine que je choisirai me conviendrait vraiment. Pourquoi Asmae ? Au contraire de Claire, je ne connaissais pas l’association avant de venir, j’ai pris cette mission parce qu’elle me semblait très proche de mes études de droit et parce que j’ai fait du bénévolat. J’ai toujours eu un penchant pour le coté éducation et le contact avec les enfants.

En quoi cette expérience vous servira-t-elle dans votre avenir professionnel ?

Claire : Clairement, je veux continuer à travailler dans le domaine associatif, dans la solidarité internationale. J’ai postulé pour des emplois dans ce sens. Ça m’a vraiment permis de confirmer que je ne voulais plus être éducatrice spécialisée et que je voulais vraiment continuer à travailler pour la solidarité internationale, donc ça a très bien fonctionné.

Clara : Là où ça m’est utile, c’est que j’ai été reçue en licence III en « Science de l’éducation ». Donc elle a confirmé mon engouement pour ce domaine de l’éducation. Ensuite, dans beaucoup de fac, on demande des dossiers très complets, ce qui sert à expliquer cette transition entre droit et les sciences de l’éducation qui n’est pas forcément évidente. Mais là, cette activité pendant 10 mois, auprès des jeunes entre 6 et 18 ans, dans énormément d’établissement, ça me permet d’effectuer cette transition logique. 

Quel est votre meilleur souvenir durant ce service civique ?

Claire : C’est d’abord la rencontre avec mon binôme, Clara, qui a été un coup de foudre amical, une évidence ! Je pense que c’est aussi la rencontre d’une multitude d’enfants, très différents, venant des quartiers, d’environnements et de milieux sociaux très différents, mais en fait ça reste des enfants. On a beaucoup rigolé avec eux, et le moment où ils commencent à se dire « Mais ce n’est pas normal que des enfants travaillent, ce n’est pas normal que des enfants ne mangent pas » et ce petit moment-là, ce petit déclic, c’est génial. On a réussi à leur faire comprendre quelque chose.

Clara : Moi aussi je garde de très bon souvenir des interventions dans les écoles. Par exemple, la dernière intervention que nous avons faite, quand nous sommes arrivés les élèves nous avaient préparé une pièce de théâtre sur les droits de l’enfant et l’éducation alors qu’on ne les avait pas vus auparavant ! J’ai trouvé ça génial, ils avaient compris les enjeux, c’était des enfants qui avaient entre 8 et 10 ans ! Ça montre qu’on a une mission vraiment utile et qui mérite qu’on la défende. Ensuite, je pense aussi à ma rencontre avec Claire, nous formions un binôme très complémentaire. Il y avait une très bonne dynamique entre nous, avec notre tutrice Antoinette* aussi. En revanche, il ne faut pas avoir peur des transports !

Merci à Claire et Clara pour l’aide, l’enthousiasme et la bonne humeur dont elles ont fait preuve pendant leur passage chez Asmae !

*Antoinette est la chargée de la Mobilisation et de la Sensibilisation