Madagascar, la Grande Île, compte aujourd’hui plus de 22 millions d’habitants dont plus de la moitié a moins de 20 ans et près de 80% sont installés en milieu rural. Actuellement classée au 169ème rang sur 175 pays (PNUD, 2015), Madagascar fait partie des 34 pays les plus pauvres de la planète avec 92 % de la population qui vit avec moins d’un dollar par jour.
La situation de crise politique qui perdure depuis janvier 2009, participe activement à la paupérisation de la population. Un écart est clairement constaté entre les zones urbaines et rurales. Même si les zones urbaines demeurent privilégiées, les familles en très grande difficulté sont reléguées dans des quartiers insalubres, tandis qu’en zone rurale, l’accès aux services de base (santé, éducation, logement, etc.) reste extrêmement limité.
Compte tenu des difficultés d’accès au système éducatif formel (absence de copie de naissance obligatoire pour une entrée à l’école primaire, pas de place dans les écoles, pauvreté des parents, etc.), des associations essaient de répondre aux demandes d’éducation alternatives pour les enfants tout en aidant les parents à régulariser leurs papiers administratifs afin de permettre à leurs enfants de (ré)intégrer le système officiel. Selon les demandes des partenaires, Asmae peut soit appuyer la mise en place de classes d’éducation alternative soit favoriser le développement d’outils répondant aux problèmes de déscolarisation ou non scolarisation.
Cette stratégie est complémentaire du développement de l’accueil préscolaire et des projets d’appui à la scolarité et à l’éducation spécialisée, domaines dans lesquels Asmae mène de nombreuses actions et favorise les rencontres et échanges entre les différents acteurs.